Nathalie Barraux, permacartonniste chez AdN Carton
Perma quoi ?
Quand la permaculture rencontre le mobilier en carton : la naissance du permacartonnisme
Aujourd’hui, la permaculture s’invite dans de nombreux domaines… et le mobilier en carton n’y fait pas exception ! En mêlant mon apprentissage autodidacte de la permaculture et ma passion pour le cartonnisme, j’ai trouvé une évidence : appliquer les principes et les valeurs de la permaculture à mon travail du carton. C’est ainsi qu’est né le permacartonnisme !
Dans cette approche, je privilégie la simplicité, l’accessibilité, l’expérimentation, l’écologie et l’humanisme, en transformant un matériau souvent perçu comme un déchet en une ressource précieuse. À travers chaque création, j’intègre des principes comme « le problème est la solution » ou « faire d’un déchet une ressource », donnant ainsi une nouvelle vie au carton tout en favorisant une démarche respectueuse de l’environnement.
De l’informatique au mobilier en carton : une reconversion guidée par la créativité
Il y a une vingtaine d’années, ma passion pour le mobilier en carton est née d’une reconversion inattendue. Après une carrière dans l’informatique, notamment en tant que formatrice bureautique – une première expérience d’alignement professionnel –, j’ai ressenti un besoin profond de créativité. Lors d’un bilan de compétences, cette quête s’est précisée, me poussant à explorer de nouvelles voies.
Curieuse, j’ai tapé sur Internet « carton » – un matériau qui m’a toujours fascinée – et « meuble », persuadée que cette association n’existait pas… Et pourtant, j’ai découvert un univers insoupçonné qui allait bientôt devenir ma vocation !
Alors j’ai commencé à me former pour devenir autonome et à cartonner :
- Eric Guiomar, la Compagnie Bleuzen
- Aurélie Monty, l’atelier 106
- Laurence Masiero, les Cartonnistes Associés
- Sandra Hosseini, l’« Art et Création »
Un engagement écologique au cœur de mon quotidien et de mon travail
Prendre conscience de l’impact de nos choix est essentiel pour amorcer le changement. Mon propre cheminement vers une approche plus écologique a pris du temps, mais chaque prise de conscience m’a rapprochée d’un mode de vie plus responsable.
Pendant des années, j’ai vu les déchets s’accumuler, jetés trop facilement dans une société où tout se remplace rapidement. Alors, j’ai décidé d’agir, à mon échelle. Progressivement, j’ai adopté une démarche zéro déchet, privilégié le seconde main, opté pour une alimentation plus locale et biologique, et entrepris mon plus grand projet : une auto-rénovation bois-paille, accompagnée d’une phytoépuration et d’un jardin en permaculture. Je suis toujours en chemin, cherchant simplement à faire mieux chaque jour.
L’écologie comme un réflexe
Aujourd’hui, l’écologie guide mes choix quotidiens, qu’il s’agisse de nourriture, vêtements, mobilier en carton ou de tout autre achat. Avant d’acheter, je me pose toujours la question :
D’où vient ce produit ? Comment est-il fabriqué ? Puis-je faire autrement ?
- Le bio va naturellement de pair avec cette démarche, intégrant une dimension éthique qui replace l’humain – producteur comme consommateur – au centre des décisions. Car nous avons un véritable pouvoir à travers nos choix de consommation.
- La simplicité est une valeur essentielle : viser l’essentiel, éviter les complications inutiles et aller à l’essentiel sans tomber dans le simplisme. Une approche guidée par l’efficacité et le bon sens.
- La bienveillance, envers les autres mais aussi envers soi-même, reste un défi quotidien. Pour rester cohérente avec mes valeurs, j’apprends à l’appliquer à tous les niveaux.
- Le partage et l’échange sont également au cœur de ma démarche : si mes expériences et réflexions peuvent aider d’autres personnes, alors autant les partager ! De même, j’adore apprendre des expériences des autres, car c’est ainsi que nous progressons ensemble.
On ne change pas le monde en un jour mais pas à pas. Soyons juste le changement que nous voulons voir dans ce monde !!
de (presque) Ghandi
Appliquer ces valeurs dans mon métier
Dans mon activité de cartonniste, j’intègre ces engagements en valorisant un matériau souvent perçu comme un déchet. Contrairement à d’autres pratiques, je récupère le carton plutôt que d’acheter des plaques neuves, et je cherche continuellement des alternatives écologiques pour mes consommables.
L’écologie n’est pas une contrainte, mais une manière de penser et de créer autrement. Ensemble, avançons vers un mode de vie plus respectueux et inspirant !
100 % recyclé, récupéré, nettoyé… je n’achète pas de plaques de carton, je vais le chercher !
Colle de farine faite maison avec de l’eau de pluie recyclée et de la farine récupérée chez un meunier
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